Hôpital public – Notre bien commun : Un enjeu de société

Publié le par PCF AVEYRON

Hôpital public – Notre bien commun : Un enjeu de société

André Perez –PCF

La situation inquiétante que connait l’hôpital de Millau, comme ceux de St Affrique ou Decazeville, ne date pas de ces derniers mois. Elle est l’aboutissement d’un processus ininterrompu priorisant la rentabilité, la dictature des marchés financiers au détriment de l’humain.

Pendant des années, à l’exception de notre parti, du NPA et de quelques syndicats, personnels et usagers ont été abusés, enfumés par de fausses solutions pour faire avaler cette catastrophe sanitaire que finit d’orchestrer le président des riches Macron. Parmi ces affabulateurs, certains osent reprendre le projet de fusion des hôpitaux. Il s veulent nous tromper à nouveau connaitre.et mentent par omission car des fusions d’hôpitaux, il y en a déjà eu des dizaines en France et partout, cela s’est traduit par un échec sanitaire et financier, que nous ne sommes pas les seuls à dénoncer puisque même l’IGASS (Inspection Générales des Affaires Sanitaires et Sociales) a dû le reconnaitre.

Notre situation n’est pas isolée ; 80% des hôpitaux publics sont dans le rouge, comme l’ont constaté les parlementaires communistes qui depuis le 12 février ont fait le tour de France des hôpitaux-ils sont venus à Decazeville- pour constater leur démantèlement, la colère, l’usure, le ras le bol des personnels, pressurés au-delà du supportable. 

La vérité- tout le reste n’est que communication politicienne- c’est que nous sommes confrontés à un véritable enjeu de société. Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater qu’au moment même où nos hôpitaux publics sont asphyxiés, un amendement adopté au parlement en catimini visait à supprimer le droit à la sécurité sociale pour toutes et tous. La vigilance des députés communistes, la pétition nationale lancée par le journal l’Humanité, ont fait reculer le gouvernement, mais l’objectif demeure, Macron et le MEDEF ne s’en cachent pas.     

Personnels, médecins, usagers, membres des comités de défense, doivent se persuader qu’il n’y a pas de solution miracle locale. Par contre, il y a urgence à reprendre l’argent qui depuis des décennies, est volé à la sécu pour grossir les poches des financiers !   (En 10 ans, le patrimoine des 500 familles les plus riches est passé de 18 à 75 milliards d’euros, représentant plus de 30% du PIB ! C’est en reprenant cet argent que l’on créera les emplois hospitaliers nécessaires, que l’hôpital public fera face aux grands défis du siècle, à savoir le progrès technique, la révolution informationnelle, la transition épidémiologique, le vieillissement de la population. C’est ainsi que nous répondrons aux besoins des populations dans la proximité et que nous développerons les hôpitaux de Millau, Saint-Affrique, Decazeville. Tout le reste, c’est du cinéma de mauvais goût.

 

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