Désir de gauche !
Désir de gauche !
La primaire du Parti Socialiste et de ses petits satellites a livré son verdict et avec lui 2 grandes leçons.
La première concerne la participation. Malgré une promotion médiatique de grande ampleur, même au second tour, elle a été faible, très inférieure à celle de 2012. C’est en quelque sorte la sanction d’un quinquennat de droite, imposé à coup de 49.3 par Hollande, Valls et Macron.
La seconde témoigne qu’y compris dans ce qu’il reste des adhérents et sympathisants socialistes, perdure un besoin, un désir de véritable gauche. C’est si vrai que tous les libéraux de droite bien sûr, mais aussi de la fausse gauche incarnée par Valls, prennent peur. Et quelques heures après la déculottée de l’ancien 1er ministre, voilà que d’anciens collègues à lui, des députés, des responsables départementaux du PS, quittent sans vergogne le navire « Solférino » pour rallier Emmanuel Macron, promu homme de gauche neuf et frais ! La nouveauté et la fraicheur d’un grand bourgeois nostalgique du siècle dernier.
Faut-il rappeler que ce jeune imposteur n’a rien d’un prolétaire ! Après avoir fait l’ENA, il est recruté à Bercy auprès du grand financier Jouyet. Il est ensuite embauché en tant que haut responsable par la banque Rotschild où il réalise une juteuse opération de rachat de Neslé qui lui rapporte quelques millions d’euros ! C’est à lui qu’on doit le CICE, le pacte de responsabilité –120 milliards de cadeaux pour le grand patronat- mais pas un centime de plus pour le SMIC…On lui doit aussi les bus pour remplacer les trains, ce qui augmente la pollution et les profits des lobbies routiers. Quant à la sécurité des usagers….
Mais, l’essentiel est ailleurs. Nous savons désormais que la gauche de transformation sociale pèse lourd. Elle est certes multiple, diverse, porteuse parfois de solutions différentes, mais capable, si elle comprend que ces différence sont des richesses, de bâtir le meilleur du commun, et de nous conduire vers un Front populaire citoyen à vocation majoritaire.
Certes, nous n’y sommes pas encore, mais ayons les yeux ouverts sur ce phénomène de maturation politique qui pourrait présager une accélération de l’histoire comme en a connu le pays par exemple en 1936.